Dans un contexte où le niveau d’exigence des clients s’accroît, les ressources et les moyens se raréfient et les cycles de décision sont raccourcis, l’équation de la transformation est de plus en plus complexe.
Parallèlement, la révolution digitale apporte son lot d’évolutions et plonge les collaborateurs dans une situation schizophrénique : utilisation d’applications simplifiant tous les actes de la vie quotidienne vs. gestion professionnelle dans un ERP aux multiples verrues.
Cette situation peut conduire au phénomène de brown-out – qui signifie littéralement « baisse de courant » et vécu par un salarié qui ne comprend pas (ou plus) son travail – face auquel les entreprises répondent souvent par un resserrement du pilotage par les objectifs.
Face à ce constat, trois postures sont à privilégier.
Revisiter les pratiques professionnelles en intégrant le digital en natif
Les citoyens, les consommateurs, les contribuables ajustent quotidiennement et naturellement leurs comportements et leurs modes de fonctionnement au fur et à mesure du déploiement des nouvelles évolutions permises par le digital.
Alors même que cela devrait être une évidence sur le lieu de travail, les collaborateurs éprouvent des difficultés à revisiter les pratiques professionnelles : revoir ses pratiques sous-entendrait que ce qui est fait aujourd’hui est mal fait, le recours au conseil semble complexe et onéreux, s’engager dans une telle démarche implique de la méthode et du temps pour prendre du recul, ainsi qu’une connaissance large et précise des évolutions permises par le digital en fonctionnalité et maturité.
Préparer le terrain pour les mutations à venir
Comme pour un premier enfant à naître, le meilleur moyen de faire face à l’inconnu est de s’y préparer. De manière opérationnelle, cette tactique se traduit par la suppression des stocks, le nettoyage du flux des données entrantes, l’amélioration de la visibilité sur le flux et l’automatisation, voire la suppression, des tâches répétitives. D’expérience, l’intégration des évolutions digitales dans un processus stabilisé se fait plus rapidement.
Parallèlement, la préparation du terrain suppose de s’en éloigner pour mieux regarder les évolutions de son environnement : apparition de nouveaux acteurs, de nouvelles technologies, de nouveaux concepts, de nouvelles compétences, etc. Cette observation suppose un investissement qui sera facilité en le partageant entre tous les membres d’une même équipe.
Coordonner le temps court et le temps long tout en mobilisant
S’engager dans une démarche de transformation ne signifie pas tout révolutionner, mais suppose de garder à l’esprit qu’à court terme il est indispensable d’obtenir des premiers résultats visibles, même modestes, pour les collaborateurs et les clients. L’appropriation par les collaborateurs est primordiale : privilégier l’humain afin que chacun puisse trouver in fine sa place et sa motivation.
L’enjeu est également de ne pas fermer les portes à l’avenir et d’intégrer systématiquement une approche modulaire afin de garder toute son agilité. La transformation doit avant tout être une aventure collective et reposer sur une vision partagée. Ensuite, il s’agit simplement de focaliser et d’accélérer pour réussir.
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